PARIS : Miet WARLOP et son Springville

On sait que les Belges sont forts ! Mais à chaque fois, ils réussissent quand même à nous étonner et la magie opère !

Dernière expérience en date, à la Ménagerie de Verre, le Springville (2008) de Miet Warlop, une jeune artiste belge qui a débuté d'abord dans la scénographie. Grâce à une résidence, elle réussit à expérimenter plein de choses un peu tous azimuts en se forgeant un langage pluridisciplinaire bien à elle.


        
   


Crédits photos : Reinout Hiel

Tout commence avec une maisonnette en carton... Et dès le début, ça part en vrille : la cheminée se met à dégueuler des rubans de plastique multicolores, un homme fait un vol plané par la fenêtre, etc. C'est à ce moment qu'on découvre les curieux protagonistes de la pièce : une femme-carton (Miet Warlop elle-même), une table en talons aiguilles (saluons la performance de la jeune femme aux jambes magnifiques qui reste pliée en deux pendant 30 minutes), une femme de 3 mètres de haut qui fait son footing... Le tout part dans un indescriptible bordel sans parole, terriblement drôle et poétique. Certes, si vous cherchez un argument, une trame dramaturgique, un fil conducteur, vous allez être perturbé : on assiste à un moment de "rien" complètement azimuté, les yeux aussi écarquillés que ceux d'un enfant devant un numéro de clown ou de magie, le sourire en coin, voire la franche rigolade à chacun des mouvements anarchiques et absurdes de ces drôles de choses mi-hommes, mi-objets. Mais c'est un vrai moment d'enchantement visuel pur. Sans chercher le pourquoi du comment, le message caché, l'intention non-dévoilée, la référence, on se laisse juste emporter dans ce monde parallèle coloré et burlesque.

Et franchement, c'est bien agréable !

Du 1er au 3 décembre à la Ménagerie de Verre
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