AUBERVILLIERS : Quand j'étais un ... extraterrestre !


Et si ... je vous racontais ma Nuit Blanche ? Non, pas celle où je fais des folies de mon corps, où je bois plus que de raison et où je me lève à pas d'heure avec la gueule comme de la toile émeri usée jusqu'à la corde, un vieux goût de balayette à chiottes dans la bouche ! Nooon, pas celle-là ! La vraie ! LA Nuit Blanche, la dernière édition, celle qui a eu lieu dans l'espace temps séparant le 1er du 2 octobre 2011. Aux vues des années passées, durant lesquelles j'ai pu noter un changement très sensible de programmation, passant, les premières années, de projets intéressants et innovants à une espèce d'uniformisation de la proposition artistique (ras-le-bol de ces "installations vidéos" stériles et grotesques qui prennent les passants pour des imbéciles et qui monopolisent 85 % des sites), j'étais quelque peu refroidi et ne comptais pas forcément participer à la "fête".

Prenant mon courage à deux mains et la ligne 7 vers Aubervilliers, je suis allé assister à la performance de La Kontess' qui avait à nouveau élu domicile dans le très "charmant" espace Renaudié pour cette, comme le disait la philosophe C. Lara, "nuit magique". Et là, BAM ! ! Grosse claque dans ma tronche ! ! Voici un très joli projet qui s'articule autour du monde rêvé d'un être sans âge apparent, qui se prend à avoir été un jour un extraterrestre : "Proposition artistique à mi-chemin entre la Sci-Fi et l'autobiographie, QJ1ET aborde la thématique du "fake", et convoque sur scène des souvenirs d'enfance, fabriqués et réels. QJ1ET est une narration désarticulée, un ensemble de croquis esquissant le paysage mental d'un enfant/adulte inquiet, trouvant refuge dans l'adhésion à un monde composé d'éléments fictifs, un regard sur le besoin de provoquer à nouveau l'illusion - et sa magie - à l'âge adulte."




"Mes parents regardent les séries à la demande dans le salon. Moi, je réfléchis. En fait, je suis un extra-terrestre : je viens d'une autre planète, même si je ne me souviens pas de laquelle exactement. Ma mémoire a du être effacée [...]"

Sur le papier, c'était alléchant, n'est-ce pas (eh oui, la demoiselle Kontess', en plus de ses multiples talents, écrit aussi très bien !) ? Mais la réalité dépasse tout cela. J'ai assisté à une performance touchante, intelligente, avec ce petit plus de choses quotidiennes, sans prétention, humaines, un petit plus qui vous parle directement et qui magnifie pourtant le propos. Des choses simples, parlées, dansées et chantées, des idées qui ont traversé la tête de tous les enfants, un jour ou l'autre... Une invitation à entrer dans un univers qui a forcément été le vôtre, un fantasme enfantin à vivre réveillé, drôle et émouvant... Ben c'est con, mais ça m'a réconcilié avec la Nuit Blanche !

 



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